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Les sagesses de la Aqiqah

la aqiqah

La Aqiqah : Incontestablement, la venue d’un nouveau-né au sein d’une famille fait partie des choses les plus agréables de cette vie d’ici-bas. En effet, cette bénédiction est un événement des plus heureux dans notre existence et un cadeau divin qui n’a pas de prix. 

Le Musulman, devant faire preuve de gratitude envers son Seigneur pour toutes les grâces qu’Il lui octroie, est invité à réaliser une Aqiqa (aussi orthographiée “’Aqiqah”, en arabe : عقيقة) à cette occasion. 

Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit, ni ce que cela représente ? Qu’à cela ne tienne, découvrons ensemble la signification de cette belle tradition religieuse

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Définition de la Aquiqah

Aqiqah est un terme arabe venant du radical “ ‘aq “, qui, linguistiquement parlant, signifie “couper”. 

La définition religieuse du mot “aqiqah”, quant à elle, fait référence à la bête qu’on égorge à l’occasion de la venue au monde d’un nourrisson.

Le parallèle qui est dressé entre le fait de désigner un animal et l’action de couper, vient du fait que les veines de la bête à sacrifier sont coupées lors de l’abattage islamique (égorgement).

De manière générale, le nom de Aqiqah se réfère à un rite islamique connu et largement répandu visant à célébrer l’arrivée d’une descendance dans une famille.

Cette tradition prophétique démontre une profonde gratitude des parents vis-a-vis de leur Seigneur pour leur avoir fait le don précieux d’un enfant. 

Les Croyants savent à l’unanimité que le don de la vie ne peut venir que d’Allah عزّ وجل, le Créateur de toute chose. C’est donc Lui seul qu’ils remercient.

Cette adoration prend la forme du sacrifice d’une bête “odhiya” (et non d’un repas comme beaucoup le pensent, à tort).

Évidemment, il est tout à fait louable d’organiser un banquet pour célébrer l’évènement ou de distribuer la viande sacrifiée en aumône aux démunis, c’est assurément un acte de bonté agréé d’Allah.

Ce qui est visé avant tout est de se rapprocher de son Seigneur par l’immolation.

Le jugement de la Aqiqah

Selon la majorité des savants, la Aqiqah ne revêt pas un caractère obligatoire.

Il s’agit plutôt d’une Sunnah dite “mouakadah”, littéralement “appuyée”, comprendre très recommandée. C’est notamment l’avis des grands imams Malik, Ahmad et Shafi’i.

Dans les faits, cela sous-entend que celui qui la délaisse mérite le blâme ; néanmoins, sans pour autant qu’il soit coupable d’un péché.

Il est notoire que le Prophète Muhammad ﷺ, ainsi que ses nobles Compagnons, pratiquaient régulièrement cette adoration lors des naissances survenant au sein de la Oumma.

Le Messager d’Allah ﷺ a organisé la Aqiqah pour la venue au monde de ses deux petits-fils Al-Hussein et Al Hassan رضي الله عنهما.

La preuve réside dans les hadiths authentiques suivants : 

Selon Salman ibn ‘Amir adh-Dhabiy رضي الله عنه: « J’ai entendu l’Envoyé d’Allah dire : « Pour chaque enfant, une Aqiqah. Versez pour lui du sang (c’est-à-dire, sacrifiez) et enlevez de lui le mal. » » 

Rapporté par Al Bukhari, Abu Dawud, At-Tirmidhi et An-Nassâ’i

” Quiconque a un nouveau-né et aimerait faire le sacrifice, qu’il le fasse.”

Rapporté par Abu Dawud et An-Nassâ’i, authentifié par Al-Albani

La sagesse de la Aqiqah

  • Comme on le devine aisément, une première sagesse de la Aqiqah lors d’une naissance, est d’exprimer sa reconnaissance et les louanges à Allah et de Le remercier pour le don inestimable de la vie.
  • D’autre part, nous sommes redevables vis-à-vis de ce bébé, dans le sens où, par la Aqiqah, nous nous acquittons d’une rançon afin que son éducation soit complète.

Comme cela est voulu dans le sens du hadith : 

« Chaque enfant est lié à sa Aqiqah qui sera immolée pour lui le 7ᵉ jour où on lui rasera les cheveux et on lui donnera un nom. »

D’après Samoura ibn Djoundoub رضي الله عنه, rapporté par : Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nassâ’î et Ibn Mâdjah

  • Certains savants avancent que cette “rançon” vise à libérer l’enfant de l’emprise diabolique de Satan “Sheytan” (présent à la naissance de tous les enfants d’Adam et qui a juré de tout mettre en œuvre pour les égarer).

Ainsi, l’enfant se développera loin de cette influence néfaste, ou à tout le moins, elle sera réduite, afin que soit assuré son épanouissement physique (c’est un moyen de préserver sa santé par la permission d’Allah, au moment où il est encore très fragile) et mental.

En outre, cela aura un impact positif direct sur son éducation, principalement religieuse, afin qu’il œuvre favorablement pour l’Au-delà.

  • Pour d’autres savants (comme Ahmad), cette redevance s’explique ainsi : si le nourrisson meurt en bas âge (avant sa puberté), il ne pourra intercéder auprès d’Allah en faveur de ses parents, s’ils n’ont pas organisé de Aqiqah pour lui.

Car il est bien connu que l’enfant de parents musulmans décédé avant son âge de raison intercède auprès du Seigneur pour eux.

  • Une autre sagesse suggère que dès la naissance, par le biais de la Aqiqah, les parents prennent conscience que ce nouveau-né a des droits sur eux (inversement, ils ont des devoirs vis-à-vis de lui).

Ils comprennent leur responsabilité de protéger cet être et son droit à recevoir une éducation saine.

  • D’autre part, cette progéniture bénéficie, à l’orée de sa vie, de l’invocation faite en sa faveur, au moment du sacrifice, qui, pour rappel, est une forme d’adoration parmi les plus grandioses.

D’ailleurs, cela renvoie à un épisode marquant de l’histoire de nos glorieux prophètes. On peut y déceler un parallèle assez évident avec le sacrifice d’Ismaël عَلَيْهِ وَسَلَّم, racheté in extremis par Allah et remplacé par un bélier.

Rappelons-nous que le Très-Haut avait mis Son ami intime Abraham عَلَيْهِ وَسَلَّم, le père des monothéistes, à l’épreuve en lui intimant l’ordre de sacrifier pour Lui, son unique fils désiré depuis toujours (unique à cet instant, plus tard, il eut aussi Isaac عَلَيْهِ وَسَلَّم).

Il se soumit à la volonté d’Allah, malgré l’amour immense qu’il portait à Ismaïl. D’ailleurs, ce dernier n’observa aucune résistance non plus en dépit de son jeune âge. 

Quelle génération révolue ! Lorsqu’ils furent sur le point d’exécuter cette douloureuse injonction, Allah, satisfait d’eux, envoya un énorme bélier pour accomplir le sacrifice en lieu et place d’Ismaël. 

Symboliquement, les parents rançonnent à leur tour leur cher nourrisson par un sacrifice pour le Tout-Puissant. Ainsi, ils perpétuent une tradition ancestrale.

  • Enfin, dernier point à évoquer : c’est souvent l’occasion d’organiser un repas où sont conviés proches, voisins, indigents… même si ce n’est pas ce qui est voulu à la base. La Aqiqah, c’est le sacrifice avant tout !

Néanmoins, partager un festin avec la viande du sacrifice à cette occasion permet à tous de passer un joyeux moment et nourrir des croyants constitue une belle aumône !

Nous espérons que le noble rite qu’est la Aqiqah est dorénavant plus clair pour vous. Et pour avoir plus de détails sur les modalités d’opération et comment procéder pour l’accomplir convenablement à la manière du Prophète ﷺ, veuillez lire notre nouvel article.

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Nous demandons à Allah d’accorder à toutes et à tous une descendance pieuse et d’avoir l’occasion de mettre en pratique cette belle adoration.

Aamiin 

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